November 12, 2024
Sommet de la jeunesse pour la paix nucléaire 2024 : les étudiants s’inquiètent de l’impact de la fabrication d’armes
Lors du dernier Sommet des jeunes pour la paix nucléaire (YNPS) les 7 et 8 novembre 2024, au Musée canadien des droits de la personne, des représentants de l’école secondaire Grant Park, à Winnipeg, ont présenté un exposé bien documenté sur l’impact environnemental de la fabrication d’armes nucléaires et d’autres risques liés à l’utilisation de cette technologie. L’AMDL a organisé un dialogue après la présentation, au cours duquel les participants ont pu parler de leurs motivations à faire des recherches sur cette question ainsi que de leurs projets futurs.
Les représentants du lycée Grant Park à la conférence YNPS 2024 (de gauche à droite), Adrian Basaraba, Nikita Teliatnyk, Gracelyn Charles, Adelia Bruce, Sukhmeet Kaur Ghatrorhe, et Juliet Eskin.
La sommet YNPS est une initiative très engageante qui se tient chaque année à Winnipeg pour sensibiliser à la menace nucléaire à laquelle le monde entier est confronté. Comment est-ce que vous vous êtes intéressés à faire des recherches sur ce sujet?
Nikita Teliatnyk: Honnêtement, la plupart de mes recherches sont liées à la situation en Ukraine – je suis originaire de ce pays – et les tensions sont apparues dès le début de la guerre. En fait, il y a déjà eu des tensions de la part des Russes lorsqu’ils ont dit qu’ils utiliseraient leurs armes nucléaires en Ukraine. Je crains que cela n’arrive et lorsque j’ai eu l’occasion de faire des recherches, j’ai été très intéressée par cette question.
Étais-tu conscient de cette menace avant la guerre ?
Nikita Teliatnyk: Je n’étais pas spécifiquement conscient de la menace posée par l’intellingence artificielle même si je connaissais d’autres menaces comme la manipulation de l’information, la désinformation et les dommages qui peuvent être causés aux systèmes de contrôle.
Merci, Nikita. Parlons maintenant des sources. Adrian, où as-tu trouvé des sources fiables pour ta présentation d’aujourd’hui?
Adrian Basaraba: Avant tout, j’ai cherché dans des revues universitaires. Si l’on regarde ces publications, elles sont fiables et on peut être sûr que les informations sont exactes parce qu’elles sont soumises à un processus d’évaluation par des pairs. En ce qui concerne les autres sources, j’ai essayé d’utiliser des sites web gouvernementaux qui traitent spécifiquement de l’énergie nucléaire et de l’événement de Tchernobyl, comme le gouvernement ukrainien. Il s’agit d’une source fiable parce qu’elle présente les chiffres et toutes les informations sur les événements mieux que les autres sites.
Il est en effet important d’avoir accès à des sources fiables. Gracelyn, y a-t-il quelque chose qui t’a marquée au cours du processus de recherche?
Gracelyn Charles : L’ampleur des dégâts qu’une seule bombe peut infliger à certaines personnes, ainsi que des cas comme Tchernobyl qui peuvent avoir un impact pendant si longtemps. Un petit événement peut causer des problèmes à de nombreuses personnes, émotionnellement et financièrement, pendant une longue période. En outre, les radiations affectent le sol, les animaux et même l’ADN, ce qui peut provoquer différents types de cancer. En fait, l’augmentation du nombre de cas de cancer est tout simplement folle.
Il y a donc des effets à court et à long terme. Juliet, qu’aimerais-tu demander aux autorités ou aux personnes en position de pouvoir afin de réduire la menace des armes nucléaires ou l’utilisation négligente de cette technologie?
Juliet Eskin: J’aimerais que davantage de mesures de sécurité soient mises en place pour empêcher ces attaques et ces catastrophes de se produire. Elles pourraient être mises en œuvre de façon plus approfondie.
Adelia Bruce: Je pense qu’il devrait y avoir une réduction de la quantité d’armes nucléaires, par exemple, une réduction lente. La seule réduction de la quantité serait utile parce qu’il y en a tellement qui sont possédées par un si petit nombre de pays, et les dommages qu’elles peuvent causer sont considérables.
Sukhmeet, nous sommes des citoyens ordinaires, n’est-ce pas? Nous n’avons pas le pouvoir entre nos mains. Alors, pourquoi penses-tu que des événements comme celui-ci sont importants?
Sukhmeet Kaur Ghatrorhe: Je pense que des événements comme celui-ci sont vraiment importants; si l’on regarde autour, on voit le gouvernement et les dirigeants de demain, la société et les travailleurs de demain. Il est donc très important d’éduquer tout le monde à ce sujet, car ce sont ces personnes qui contribueront à empêcher que les choses qui se sont déjà produites ne se répètent demain.
C’est un point très intéressant, car nous ne devons pas penser uniquement à ce qui se passe aujourd’hui, mais aussi à l’avenir, n’est-ce pas? Enfin, Adelia, comment penses-tu poursuivre ton action militante contre la menace nucléaire? Quels sont tes projets futurs, peut-être pour le collège ou l’université?
Adelia Bruce: Je pense qu’il faut continuer à apprendre et à se renseigner sur ce qui se passe dans le monde et à soutenir des événements comme ce sommet de la jeunesse pour la paix nucléaire. Peut-être continuer à venir ici et à se soutenir les uns les autres. Enseigner aux gens parce que nous avons tous besoin d’apprendre et de savoir; on peut avoir plus de pouvoir si l’on comprend mieux ces questions.
Quelques points soulignés par les représentants du lycée Grant Park à la conférence YNPS / 2024:
Les déchets nucléaires polluent l’eau destinée à la consommation et à l’agriculture.
Les gouvernements devraient imposer des règles plus strictes pour la gestion des déchets nucléaires et protéger les sources d’eau.
L’extraction d’uranium augmente les risques de cancer et a un impact négatif sur l’environnement. Des efforts de remédiation doivent être mis en place.
L’IA, les fausses alertes précoces et les virus informatiques pourraient constituer de nouvelles menaces nucléaires.
La responsabilité d’éviter de telles catastrophes incombe aux gouvernements, mais elle exige également des réponses des citoyens.
Nicolas Dousdebes, Communication Coordinator – MARL
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